Toute l’huile alimentaire usagée n’est pas encore collectée en France, loin de là. Selon les données disponibles, on estime aujourd’hui que 5% de cette huile est récupérée chaque année… Une véritable perte, car cette huile peut retrouver une seconde vie et être recyclée en biocarburant.
L’huile alimentaire usagée, un déchet recyclable
Contrairement aux huiles minérales et synthétiques (appelées huiles noires et huiles claires), les huiles alimentaires usagées ne sont pas des déchets dangereux. Ces huiles alimentaires (huiles de friture, huiles de cuisson) ne sont toutefois pas à négliger. Pas question de les jeter dans les égouts avec l’eau ou encore dans la nature. En effet, depuis 2012, elles sont encadrées par une réglementation au sujet des bio–déchets. L’idée ? Valoriser les déchets pour leur donner une seconde vie… et par exemple produire du carburant.
Aujourd’hui, les professionnels qui gèrent plus de 60 litres d’huiles alimentaires par an ont une obligation de valorisation de déchets. Depuis la mise en place de la réglementation en 2012, tous les professionnels (restauration collective, restaurants, industries agroalimentaires) sont donc concernés. Ils ont souvent des accords avec de grands groupes de gestion des déchets. Mais les entreprises de restauration et les industriels de l’agroalimentaire ne doivent pas être les seuls à être sensibilisés. Le particuliers aussi doivent pouvoir participer à cet effort.
Une huile qui passe de la friteuse jusqu’à la voiture !
Transformer l’huile de friture en carburant, ce n’est pas un doux rêve, mais une réalité déjà bien en place. Ainsi, Veolia dispose de la plus grosse usine de production de biodiesel en France. Elle se situe à Limay (Île-de-France). Avec 20 000 tonnes traitées par an, cette usine sera bientôt concurrencée par la future bio–raffinerie de la Mède (Bouches-du-Rhône) gérée par Total. Total a signé un partenariat avec Suez, cette dernière entité se chargeant de fournir les huiles alimentaires usagées pour produire les biocarburants. « Tout l’enjeu de ce partenariat est d’accroître de 20 % le tonnage national collecté, pour le porter de 45 000 à 65 000 tonnes » souligne Philippe Maillard, chargé du recyclage chez Suez, dans cet article du site Les Echos.
Accroître le tonnage national collecté, pour accélérer les bonnes pratiques et développer la production de biocarburants, c’est aussi la volonté de la Baraque à Huile ! Les anciennes huiles de friteuses ont un pouvoir calorifique comparable au gasoil qui se retrouve normalement dans nos voitures. Les énergies fossiles non-renouvelables peuvent très bien être remplacées par ce carburant moins cher (en général affiché 30% de moins à la pompe) et plus écologique.
Vous voulez agir ? Vous voulez contribuer à ce changement ? Les particuliers peuvent participer à la collecte. Celle-ci est simple à réaliser. Il n’est toutefois pas possible pour un particulier de signer un accord avec un grand groupe comme Véolia Propreté ou Sita. La solution ? Passer par des initiatives régionales de valorisation des déchets, comme la Baraque à Huile ! Découvrez nos implantations existantes ! Collecteurs de déchets, contactez-nous pour mettre en place une solution de collecte d’huile alimentaire !